Il faut d’abord dire qu’il y a des ressemblances : toutes ces unions d’Églises s’inscrivent dans la tradition réformée ou presbytérienne, datant de la Réforme protestante du XVIème siècle, à la suite des écrits de Calvin, Zwingli, Bucer ou Knox notamment. Et elles sont organisées sur le même principe presbytérien synodal.
Mais il y a des différences, comme vous le mentionnez, d’ordre théologique et culturel.
Théologiquement certaines Églises sont plus conservatrices (évangéliques) et d’autres plus libérales. Même s’il faut se méfier des étiquettes trop rapidement apposées. Dans les Églises anglo-presbytériennes, la référence à la Confession de foi de Westminster (1647) est une élément important, ce qui est rarement le cas en France.
Au delà de sa théologie, une Église est influencée par la culture dans laquelle elle sert. Par exemple :
– En France le temps du désert et des persécutions ont très fortement influencé les Églises réformées. Ce qui fait que l’adage pour vivre heureux vivons caché est souvent un réflexe premier dans ces Églises. Même si cela change.
– Les pays anglo-saxons ont un fonctionnement plus décentralisé, moins jacobin que la France. De ce fait on retrouve cela dans l’organisation de leurs unions d’Églises. Au niveau de l’Assemblée Générale (équivalent d’un Synode national ou général), il est laissé plus de place à l’initiative des Églises locales et des Consistoires pour la détermination des sujets qui seront abordés.
Il faut noter que culturellement et théologiquement il y a aussi des différences entres les Églises réformées en France et en francophonie.
Mais au delà de ces différences et ressemblances, la vraie question à se poser est de savoir si l’union d’Églises à laquelle j’appartiens est fidèle ou non à sa mission donnée par Jésus-Christ ; si oui alors comment continuer ? et si non, que faut-il réformer ?