Le symbole des apôtres évoque la « communion des saints », c’est à dire ce lien qui unit les croyants de tous les temps, y compris ceux et celles qui nous ont précédés dans l’éternité. Dans un passage magnifique, l’épître aux Hébreux nous en précise la nature : « vous vous êtes approchés… de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, avec ses milliers d’anges. Vous vous êtes approchés d’une assemblée en fête, celle des fils premiers-nés de Dieu, dont les noms sont inscrits dans les cieux »…(He 12,22-23). Donc en un sens oui, nous sommes en communion parce qu’unis dans un même culte rendu au Père par l’immense assemblée de ses enfants, cette grande foule de témoins dont nous sommes entourés (Hé 12,1). Mais nous ne sommes pas pour autant en lien de prière entre vivants et morts ! La prière nous relie à Dieu seul, par la médiation d’un seul : Jésus-Christ. Il n’est pas question dans la Bible de communiquer avec les morts ni qu’ils soient des sortes d’intermédiaires de nos requêtes. Saül s’y est essayé en violation de la loi de Dieu (lire le curieux récit de son dialogue avec Samuel décédé en 1 Samuel ch.28,7-25).