Il n’y a pas d’offense, de faute, voire de trahison aussi grave que l’adultère que Dieu ne puisse pardonner. Et ce, même si cette faute a été commise plus d’une fois. Une belle confession du péché de la Réforme, celle de Jean Calvin, nous rappelle notre propension à réitérer le mal : « Nés dans l’esclavage du péché, enclins au mal, incapables par nous-mêmes de faire le bien, nous transgressons tous les jours et de plusieurs manières tes saints commandements, attirant sur nous, par ton juste jugement, la condamnation et la mort ». Si nous condamnions tel ou tel péché en le déclarant impardonnable, nous nous condamnerions nous-mêmes.
Ce que j’entends aussi derrière votre question, c’est : jusqu’à quand le conjoint trompé devra-t-il pardonner à son mari ou à sa femme adultère ? Jésus exhorte l’apôtre Pierre qui se trouvait déjà très généreux en envisageant de pardonner jusqu’à 7 fois à ne pas donner de limite à son pardon (voir le ch. 18 de l’Evangile selon Matthieu, les versets 21 à 35).
Y a-t-il une condition à ce pardon ? Oui : que l’offenseur accepte d’être repris et entre dans un repentir sincère (voir toujours dans Matthieu 18 les vv.15 à 18). Je crois qu’une personne qui multiplie les aventures, les liaisons extra-conjugales peut changer, prendre la mesure du mal qu’elle a infligé, et s’engager sur un chemin nouveau de fidélité, et de retrouvailles avec son conjoint. En clair, la miséricorde de Dieu ne doit pas devenir un prétexte pour persévérer dans le péché. Ce serait se moquer de Dieu et de sa Grâce.