La comparaison du précédent président des Etats-Unis d’Amérique avec le roi de Perse Cyrus a été faite par des chrétiens qui voulaient justifier leur préférence pour sa candidature à l’élection présidentielle. Tout en admettant qu’à l’instar de Cyrus qui n’adorait pas le Dieu d’Israël, Trump n’affichait pas un comportement ou des propos correspondant à des convictions chrétiennes, ces chrétiens américains estimaient que certaines de ses prises de position (par exemple contre l’avortement) montraient qu’il exécutait la volonté de Dieu. De même que, sans le savoir, Cyrus, en permettant aux juifs de revenir de leur exil dans leur pays et de rebâtir Jérusalem et son temple, fut serviteur du Seigneur, aux dires du prophète Esaïe (voir 44,28, 45,1,13, etc).
Il n’y a pas lieu ici d’évaluer le mandat et l’action politique de Donald Trump. Je note seulement qu’il a consciemment voulu rallier les voix de l’électorat chrétien, et en particulier évangélique, dont le poids est important aux USA. Jusqu’à se faire photographier Bible en main devant le panneau d’une Eglise, au nom de sa conception de la loi et de l’ordre (les responsables de ladite Eglise n’ont pas apprécié cette instrumentalisation symbolique et l’ont fait savoir). Cyrus pour sa part n’avait pas conscience de la portée de ses décisions pour le peuple de Dieu. Il ne cherchait à séduire personne à coups de fake-news ou autres « faits alternatifs », ni à gagner des suffrages, il avait déjà tout pouvoir.
Quant au résultat de la dernière élection présidentielle, ceux qui avaient prophétisé le choix de Dieu en faveur de « son élu Donald-Cyrus » s’en sont repentis, et pour cause !