Les questions que vous posez ne peuvent pas, me semble-t-il recevoir de réponse absolue, valable pour chacun de nous. Les réponses dépendent de notre rapport personnel au monde. Dans sa prière avant de mourir, Jésus (Jean 17. 14-19) nous fait comprendre que les disciples de Jésus ne sont pas du monde, c’est-à-dire qu’il ne fonctionne pas selon la logique sans Dieu que le monde adopte spontanément, mais qu’ils sont toutefois envoyé dans le monde, afin d’être témoins de l’amour que le Père a pour ce monde. Nous devons être « à part » (c’est le sens du mot « sanctifiés » ou « consacrés » des versets 17 et 19), c’est-à-dire signifier par notre attitude et nos paroles un décalage avec le monde ambiant. Selon les situations, ce décalage prendra la forme d’un retrait plus ou moins grand. Si je sens qu’aller en boîte de nuit sera pour moi une trop grande source de tentations (consommation d’alcool, amours sans lendemains…) je ne dois pas aller en boîte. Si je suis assez solide et que j’ai à cœur de témoigner auprès des gens qui fréquentent ces lieux, alors je dois y aller ! Si les conversations à la machine à café de mon boulot tournent à la médisance sur tel ou tel collègue et que je sens bien que je me laisse aller moi-même à médire, autant ne plus fréquenter la machine à café quand il y a du monde. Mais si Dieu me rend assez fort pour ne pas rentrer dans ce jeu-là, autant aller à la machine et témoigner.