En laissant tomber, parce que c’est trop dur ! Plus gentiment, relisons le passage d’où cette affirmation est tirée. Il s’agit du verset 48 du chapitre 5 de l’évangile de Matthieu. Beaucoup de traductions proposent : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Ici, c’est la traduction « Segond 21 »). Or le texte original, en grec, dit : « Vous serez donc parfaits… » Ce n’est pas exactement la même chose. « Vous serez parfaits » peut s’entendre comme une promesse, qui se réalisera justement si nous ne prenons pas cette parole comme un impératif. Car ce n’est pas par nos propres forces, nos bonnes actions, notre attitude religieuse, notre intelligence…, mais seulement par la grâce de Dieu que nous serons parfaits. Rendus parfaits par Lui. C’est pour cela que pendant toute la deuxième partie de ce chapitre 5, Jésus nous demande des choses franchement très difficiles : Ne pas dire la moindre insulte à quelqu’un, ne pas regarder une personne autre que notre conjoint avec le moindre désir sexuel, tendre la joue droite, etc. Impossible ? Certainement ! Mais rien n’est impossible à Dieu. L’enjeu et de renoncer à soi-même comme source de notre salut, pour, dans la prière, la lecture de la Bible et la fréquentation de l’Eglise, laisser Dieu nous travailler de l’intérieur, pour que notre impossible devienne son possible.