En fidélité au Lévitique- ne devrions nous pas nous aussi nous abstenir de relations sexuelles la veille de la Cène ? [André]

En tant que chrétiens, notre fidélité est d’abord placée en Dieu, manifesté en Jésus-Christ. Notre rapport à la loi n’est plus l’enjeu de notre fidélité. Nous n’avons pas à nous remettre sous son joug, car ce n’est plus à nous d’accomplir la loi, Jésus l’a fait. Nous avons à mettre notre foi en lui, qui n’a pas aboli la loi. De fait, la loi n’est pas abrogée et sa pertinence n’est pas effacée par la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Ce que Dieu appelle mal dans la Bible ne saurait être appelée bien par nous, au prétexte que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce.

Cela étant dit, si vous et votre épouse estimez que l’abstinence la veille de la Cène est un bon moyen pour disposer vos esprits à recevoir plus pleinement la communion, je ne vois pas pourquoi il faudrait vous l’interdire. C’est la même chose avec la confession de vos péchés à un membre de la communauté, ou la réconciliation avec une personne de l’Église avec qui vous seriez en conflit, avant de partager la Cène avec elle.

Le feu étrange de Lev 10: 1 signifie-t-il que nous devons adorer Dieu de manière très précise- selon ses règles- pour lui plaire ? [Guy]

Dans le passage que vous citez, ce qui me rejoint surtout est la mention que Nadab et Abihu, les fils d’Aaron, firent ce qu’il ne leur avait pas ordonné. Plus qu’une obéissance au doigt et à l’œil, c’est à une vigilance quant aux surinterprétations, ou à des manières de faire ou de vivre ce que Dieu nous commande dans lesquelles nous prenons nos idées pour celles de Dieu que nous sommes appelés. Il est très tentant d’imaginer que ce que moi j’ai envie de faire correspond à ce que Dieu veut, au prétexte que je suis à son service. Mais ce qui est demandé par Dieu n’a pas être ni modifié, ni étendu de façon téméraire.