Je pense que ce concept a toute sa légitimité. L’apôtre Paul n’hésite pas à appeler son jeune collaborateur Timothée, son « enfant bien aimé » (2 Tim 1,1) et Tite, même, son « enfant véritable selon notre foi commune »(Tite 1,4, voir aussi 1 Timothée 1,2). Ce lien de filiation spirituelle que Paul souligne avec les destinataires de ses lettres suggère bien que, tout comme la vie, l’éducation, se transmettent de parent à enfant, la foi vient de ce que l’on entend d’un autre : un témoignage. Elle ne nous « tombe pas dessus » sans une ou plusieurs personnes qui nous ont amenés à Jésus-Christ par leurs paroles, leurs actes.