Depuis le premier martyr -c’est à dire le premier auquel le témoignage rendu à Jésus-Christ a coûté la vie-, (voir dans les Actes des apôtres la fin du ch.7, qui relate le meurtre d’Etienne), et jusqu’à nos jours, le nombre des chrétiens assassinés, ou persécutés en raison de leur foi est innombrable. D’après une statistique que je n’ai pu vérifier, 40 millions depuis les origines, dont 26 millions pour le seul 20e siècle !
Certainement, ils avaient demandé à Dieu de les garder dans le danger. Ils n’ont pas été exaucés. Nous avons tous fait l’expérience d’une prière non exaucée, et pas seulement devant un risque de persécution. Le Seigneur reste souverain, la seule certitude est qu’il entend nos prières, connaît nos besoins et nos détresses, et y répond. Sans doute pas toujours de la façon que nous espérions. La Bible ne nous promet pas que notre statut d’enfants de Dieu nous épargnera les épreuves, voire la mort, elle nous promet qu’aucune épreuve, ni même la mort ne pourra nous séparer de son amour (Romains ch.8 vv.38-39).
Ce qui est certain, l’Histoire de l’Eglise le montre, c’est que la persécution n’a pu contenir la propagation, l’annonce de l’Evangile. Bien au contraire, elle l’a stimulée. Tertullien écrivait au 2e siècle : « le sang des martyrs est une semence de chrétiens ». Les Eglises grandissent dans les pays où elles sont interdites et pourchassées. Cela bien sûr ne doit pas pousser à justifier ni souhaiter la persécution !