A proprement parler le mot « enfer » n’est pas un mot biblique, mais une notion appartenant plutôt à la mythologie grecque. Si la Bible parle effectivement de cet étang de feu dans l’Apocalypse, c’est de façon tout à fait métaphorique (tout particulièrement dans ce livre qui est très imagé !) comme chaque fois qu’elle évoque la géhenne, lieu où le feu ne s’éteint pas (mot biblique celui-là). Dans les deux cas, il s’agit de sensibiliser le lecteur non pas tant à ce qui se passera après la mort qu’avant : nous avons des choix à poser ici et maintenant pour choisir avec le Christ de vivre une vie « vivante », agrandie, éternelle, heureuse, et pas une vie qui n’en soit pas une, « mortelle », condamnée aux regrets, à la souffrance et à l’angoisse. Ces feux-là me semblent nous menacer bien plus sûrement et consciemment dans notre vie immédiate qu’une hypothétique description d’une réalité qui de toute façon nous échappera toujours.