Aurélie, je serais bien tenté de vous répondre en citant par exemple l’apôtre Paul, ce champion de la liberté chrétienne ! Confronté aux conduites aliénantes dans lesquelles s’enfermaient certains chrétiens, il écrivait : « Tout est permis, mais je ne me laisserai asservir par rien » (1 Corinthiens 6,12) ou bien « c’est pour la liberté que le Christ vous a libérés ; tenez donc fermes et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage (Galates 5,1)…
Mais on ne délivre pas un passage biblique à quelqu’un qui souffre d’un mal, fût-ce une addiction, comme un médecin prescrirait un antibiotique contre telle ou telle infection ! Avant tout, c’est une relation bienveillante, tissée de confiance, sans jugement ni morale, qui aidera cet « accro » de votre entourage. Vous pouvez demander au Seigneur, en priant pour lui, de vous montrer comment aborder le sujet avec lui, et de vous en donner l’occasion.
Vous pouvez aussi vous poser quelques questions. Par exemple : est-il conscient de cet asservissement à l’écran de son portable, peut-être de l’isolement et du conditionnement mental qu’il lui impose sournoisement ? En souffre-t-il ? Vous en a-t-il parlé, a-t-il demandé de l’aide, un conseil pour faire un usage plus raisonné de cet instrument ? A-t-il confiance au Seigneur et en sa Parole pour le guider dans ses choix de vie ? Si la réponse est oui à toutes ces questions, alors sans doute, une parole de vie tirée de la Bible, par exemple une promesse d’amour, de présence de Dieu, de libération, pourra-t-elle fortement l’encourager dans son parcours de sevrage. Et cette parole aura d’autant plus de force qu’elle vous aura vous-même édifiée, encouragée, fortifiée. Un témoignage vaut mieux qu’un « tu dois »…