Pour ma part, je ne reçois pas les enseignements bibliques comme des absolus moraux du type « impératif catégorique ». Les enseignements bibliques relèvent de l’appartenance de l’être humain à Dieu et du témoignage rendu à cette appartenance. Dès lors, quand, par exemple, Jésus rencontre le jeune homme riche et lui dit de vendre tous ses biens, de les donner aux pauvres et de le suivre, il le fait bien plus parce qu’il sait que c’est ce qu’il faut à cet homme-là pour le libérer du poids que la richesse prend dans sa vie et qui l’empêche de s’ouvrir vraiment à Dieu, plus que parce que « être pauvre, c’est bien ». Au nom de notre foi en l’Incarnation de Dieu en Jésus-Christ, nous ne pouvons, comme chrétien que développer une éthique en situation, orientée par la volonté de Dieu qui elle est absolue (son amour est absolu, sa haine de tout ce qui nous sépare de lui est absolue, etc.)