Il y a un débat théologique, difficile à trancher bibliquement, entre la théologie évangélique classique et la théologie pentecôtiste classique : le baptême du Saint-Esprit est-il une action distincte dans le temps du moment de la conversion ?
Dans le Nouveau Testament, Jean-Baptiste emploie cette expression de baptême « dans le Saint-Esprit et le feu » pour prophétiser la venue et l’action de Jésus. Par la suite, Jésus lui-même emploie l’expression du baptême « dans le Saint-Esprit » pour évoquer le jour de la Pentecôte (Ac 1, 5). Ce jour là, les apôtres, qui étaient déjà des croyants et des disciples de Jésus ont vécu une expérience d’onction spirituelle fondatrice et reçurent des « dons » spirituels qu’ils n’avaient pas reçus avant (en particulier le don de parler des langues étrangères).
On trouve une septième occurrence d’un baptême dans/par/du Saint-Esprit dans le Nouveau Testament sous la plume de Paul quand il s’adresse aux corinthiens : « Car nous avons été baptisés dans un seul Esprit pour être un seul corps… » 1 Co 12, 13. Ici, Paul emploie cette expression pour évoquer l’appartenance à l’Église et cette expression évoque donc le moment de la conversion (ou nouvelle naissance) pour ces chrétiens d’origine païenne et non pas une expérience supplémentaire et postérieure.
Quoi qu’il en soit, tous les chrétiens sont appelés à « aspirer aux dons les meilleurs » 1 Co 12, 31. Il est donc certain qu’un chrétien ne peut se satisfaire d’être « juste converti » et doit continuellement rechercher à être rempli du Saint-Esprit. Dans une vie chrétienne, il y a des expériences spirituelles qui font date, une, deux, trois… les appeler baptême ou non ne change pas l’intention certaine de Dieu : nous équiper toujours d’avantage pour Le servir Lui.