Les interdits alimentaires font partie des dispositions de l’alliance que Dieu a conclue avec Israël. Le Lévitique au ch.11, par exemple, stipule parmi toutes les règles par lesquelles le peuple hébreu se rend saint, différent des autres peuples, et se « met à part » pour servir Dieu, la liste des animaux purs ou impurs, propres ou impropres à la consommation (voir aussi Deutéronome ch.14). Mais en Jésus-Christ, l’alliance s’étend à tous les hommes, et les règles et signes qui marquaient cette distinction entre juifs et non-juifs deviennent caduques. Jésus déclare que ce qui rend l’homme impur, c’est ce qui sort de son coeur ! (Marc 7,14-23). Les premiers chrétiens, tous juifs, ont eu du mal à le comprendre (voir Pierre qui résiste à la vision que Dieu lui envoie de manger toutes sortes d’animaux déclarés « impurs » en Actes 10,9ss, avant d’être envoyé à la rencontre du païen Corneille, qui deviendra chrétien à son tour). Le débat persiste parfois, certains chrétiens pensent que les dispositions de la Loi en matière de pureté alimentaire s’appliquent toujours. Aux autres de respecter leur choix de conscience, comme Paul le recommande aux chrétiens de Rome (Romains 14,1ss) ou de Corinthe (1 Co 8).