Si Dieu s’est présenté à nous comme un père, c’est bien parce que la paternité était supposée être une valeur positive, faite de réassurance et de tendresse, de sécurité et de douceur, de normativité et d’amour.
Si Dieu s’est présenté à nous comme un père, il est logique que l’ennemi du Christ ait envie de nous démontrer que la paternité ne tient pas la route, qu’elle n’est que lâcheté ou violence.
Alors plutôt que de regarder la paternité de Dieu à partir de nos expériences toujours imparfaites de la paternité terrestre, la Bible ne nous appelle-t-elle pas à regarder plutôt dans l’autre sens : jeter un regard de bonté et de miséricorde sur les pères terrestres, peu capables d’incarner ici-bas cette superbe paternité d’en-haut, celle de Dieu le Père. Nous n’avons pas à juger la paternité de Dieu sur la base des paternités abîmées de ce monde, mais plutôt à regarder les pères terrestres comme étant appelés à s’inspirer de la Paternité de Dieu pour vivre leur autorité et leur amour d’une façon différente ici-bas. S’ils sont lâche, qu’ils soient inspirés à être courageux. S’ils sont absents qu’ils apprennent à se rendre présents. S’ils sont violents, qu’ils se convertissent à la tendresse.
Renversons les représentations.