Le livre de Josué emprunte explicitement ce récit à un autre livre qui ne nous est pas parvenu, le « Livre du juste ». L’épisode se situe lors de la conquête de la terre promise. Il s’agit d’un miracle, qui a permis au peuple de Dieu de remporter un succès complet sur ses ennemis amorites (juste auparavant, des grelons gros comme des pierres ont même atteint ceux qui tentaient de fuir). Les récits bibliques ne sont pas avares d’autres interventions de Dieu qui bousculent les lois de la nature (comme l’ouverture de la Mer Rouge lors de la sortie d’Egypte). Josué demande à Dieu d’arrêter la course du soleil et de la lune.
Deux questions se posent : ce miracle a-t-il eu lieu, historiquement ? Bien des explications ont été tentées. La plus plausible serait une éclipse, on pourrait comprendre alors que le soleil (comme la lune bien entendu) se sont arrêté… de briller (des chercheurs anglais auraient établi qu’une éclipse annulaire a eu lieu le 30 octobre 1207 avant notre ère au Proche-Orient, ce qui peut correspondre à la période de la conquête). Il reste que, de même que pour le miracle de la mer Rouge (Tsunami ? violent coup de vent ?), qu’aucune explication d’ordre scientifique n’est sûre à 100%. L’intention de l’auteur n’est pas de nous faire chercher ou comprendre comment cela s’est passé, mais de nous inviter à croire que Dieu est intervenu pour sauver son peuple.
L’autre question, plus importante, est de saisir la signification de cette intervention de Dieu sur le soleil et la lune. Si les astres « sont immobiles » (sens exact du verbe hébreu utilisé ici), eux que les peuples antiques adoraient voire craignaient comme des dieux, c’est qu’ils ne sont que des objets célestes au service du Créateur et de ceux avec qui il a fait alliance.