Rassurez-moi : l’Israël dont on parle dans la Bible, ce n’est pas la même chose que l’État d’Israël actuel ? [Simon]

Pourquoi, Simon, avez-vous besoin d’être rassuré ? Le Saint-Esprit n’a-t-il pas interprété pour votre propre vie les textes en question ? Car cela seul compte. La Bible ne parle prioritairement ni d’histoire ni de futur, mais de présent, votre présent ! (et le mien…), et pas celui des États actuels, passés ou à venir.

Lorsqu’elle parle de l’histoire d’Israël, c’est donc dans ce but, c’est à travers l’histoire et la foi de ce peuple de l’Antiquité que nous sommes appelés à comprendre la grâce de Dieu manifestée pleinement en Jésus-Christ, et donc notre propre foi comme croyants et comme Église, peuple des croyants comme l’était l’ancien Israël.

Humainement, celui-ci se continue de manière différenciée dans le peuple juif d’une part, rassemblé par la version rabbinique du judaïsme depuis le IIe siècle de notre ère, et dans l’Église chrétienne d’autre part, dans laquelle « il n’y a plus ni Juif ni Grec » (Épître aux Galates, chapitre 3, verset 28). La relation entre ces deux « héritiers » est évoquée par l’apôtre Paul à plusieurs reprises, notamment dans l’Épître aux Romains, chapitres 9 à 11, et aussi dans l’Épître aux Galates, du chapitre 4 verset 21 au chapitre suivant, verset 6.

La Bible ne parle évidemment pas de l’État d’Israël contemporain, qui n’est pas même fondé dans le judaïsme rabbinique, mais dans le sionisme laïque et l’identité ethnique. Quant à la question du salut du peuple juif non-chrétien, il vaut mieux relire Saint Paul plutôt que de  se perdre dans des spéculations apocalyptiques sur les « signes » actuels, bien ambigus…