Esther, ce ne sont pas les Églises qui sont tristes, mais ceux qui en font partie ! Une Église fidèle, qui prêche à ses membres et annonce à l’extérieur la joie du salut en Jésus-Christ mort et ressuscité, ne peut pas être triste !
Par contre, nous autres les chrétiens, nous sommes certes déjà sauvés, mais toujours pécheurs, même si Dieu ne considère plus notre péché. Et c’est ce péché qui nous rend tristes, sans doute, déçus de ne pas être à la hauteur des attentes du Seigneur à l’égard de ceux qu’il aime, déçus de nos propres incohérences, de nos rechutes, de nos faiblesses. Nous avons souvent besoin de réentendre l’annonce joyeuse de cet amour, de cette grâce, de ce pardon gratuit sur nos vies pécheresses.
Peut-être quelques-uns sont-ils aussi tristes, toujours à cause de cet état de pécheurs, en pensant qu’alors ils ne sont pas ou pas encore sauvés, et qu’ils ne méritent pas la vie éternelle. Ce serait faire peu de cas de ce que le Christ a réalisé en mourant sur la croix et en étant vainqueur de la mort à notre bénéfice. Car on n’est pas sauvés par nos œuvres, belles ou pas, mais par Jésus seul. « En ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. À bien plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » (Épître aux Romains, ch. 5, v. 8-9)
Dès lors que nous aurons bien intégré les merveilles de Dieu pour nous et compris qu’on n’est pas sauvés par nos mérites, mais par l’amour de Dieu, nul doute que nos Églises seront plus joyeuses, quelles que soient leurs musiques, leurs théologies, leurs piétés !