Qu’est-ce qui est « bénédiction » ?

(Avertissement au lecteur ; ce texte n’est pas compréhensible pour des gens qui ne connaissent pas la délivrance)

Voici une réflexion que j’ai menée suite à une situation assez complexe entrevue dans un accompagnement de délivrance. La personne étant assez éloignée géographiquement, nous ne pouvions nous entretenir que par téléphone et nous ne nous sommes vus que deux fois, assez longuement.

Le Seigneur a donné beaucoup de paroles de connaissance, de sagesse et de prophétie, principalement sous la forme de versets bibliques qui tombaient fort à propos, et qui arrivaient droit au but telles des flèches d’une précision incroyable, mais produisant un effet étonnant, c’est-à-dire une manifestation accompagnée de souffrance physique pour la personne.

Esaïe 49:2- Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant, Il m’a couvert de l’ombre de sa main; Il a fait de moi une flèche aiguë, Il m’a caché dans son carquois.


Pour la personne accompagnée, la difficulté tenait au fait qu’il devenait douteux que ces paroles soient des bénédictions dans la mesure où elles produisaient des réactions très violentes d’auto-destruction pour elle. Le passage d’Esaïe 54:10 évoque “la bénédiction d’un amour de Dieu qui n’aura pas de fin, quand bien même les montagnes et les collines se mettraient à trembler”. La lecture de ce passage a produit un hurlement soudain et une manifestation semblable à un coup de poing dans le ventre, avec un cri étonnant et une réaction de griffure de soi pour la personne.

D’où la question qui se pose et qui est légitime du point de vue psychologique : comment une telle parole d’amour peut-elle provoquer une violence pareille ? Est-ce que cette parole est bien saine si elle provoque des réactions plutôt de l’ordre de la violence et de la mort ?
La personne s’est bloquée quant à la compréhension du mécanisme de cette manifestation.

2 Corinthiens 10:4 – Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.

Nous pourrions résumer les enjeux de cette expérience en trois points.
La première chose à expliquer est que la parole de Dieu est puissante. Quand elle surgit par le biais d’un passage biblique offert par le Saint-Esprit, elle est une véritable arme pour terrasser l’ennemi. Et une parole d’amour lancée sur une personne qui est influencée par un esprit de mort est quelque chose de cinglant.

Jérémie 23:29 – Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, Et comme un marteau qui brise le roc ?


On sous-estime la puissance de la parole de Dieu.

Deuxièmement, il faut bien voir que nous avons une compréhension sentimentaliste de la bénédiction. Nous la confondons avec « une parole gentille ». Bénir, c’est dire le bien sur quelqu’un, c’est dire une parole juste, ajustée, et une parole de correction, d’exhortation peut devenir bénédiction, malgré sa dureté apparente, dans la mesure où elle va replacer une personne dans la vérité de sa vie. C’est le « bien » qui est rendu à nouveau possible alors que jusqu’à présent la personne s’enfermait dans des spirales de mort.

Hébreux 4:12 – Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur.

Troisièmement, dans le cas présent, cette parole terrassait à chaque fois des esprits qui se manifestaient. Comme à l’accoutumée, la stratégie de ces esprits mauvais consiste à générer de la confusion. Même proche de la déroute, ils bluffent toujours et encore, apportant du malentendu dans l’esprit de la personne qui subit leur violence. Pour autant, le travail se fait. Mais la personne ne comprend pas bien ce qui se passe.

Esaïe 55:11 – Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.


La réaction de la personne a été de se braquer dans le refus de cette bénédiction simplement parce que, par manque d’enseignement notamment, elle n’arrivait pas à mesurer la vraie nature de ce qui était en train d’arriver pour elle et en elle. Le chemin est long pour venir à bout de cela.

Soyons donc vigilants à bien aider les personnes à comprendre le mécanisme de ce qu’elles vivent, car sinon, on prend des risques et du retard sur le chemin de leur pleine liberté.

Author: Gilles Boucomont

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