Si différence il y a, elle tient au fait que le mot « fils » renvoie directement à un parent, marquant un lien privilégié avec celui-ci, alors qu’ «enfant » est préféré pour désigner une condition ou un statut social.
Ainsi le peuple d’Israël est-il le fils de Dieu (Exode 4,22 ; Osée 11,2), une filialité parfaitement accomplie par le Christ (Matthieu 3,17) et ceux qui croient en Lui (Galates 3,26).
Quant à l’enfant, il a clairement, aux
temps bibliques, un statut inférieur à celui de l’adulte : le père dispose
de la vie de son enfant, et ce dernier doit à ses parents honneur, respect et
obéissance (Exode 20,12 ; Ephésiens 6,1). L’enfant est logiquement l’exemple
de l’inexpérimenté (1Co13, 11 ; 14,20). Mais il est aussi l’exemple du
petit, du faible qui a accès aux secrets du royaume de Dieu cachés aux « grands »
de ce monde (Matthieu 11,25) ; celui dont la simplicité, l’humilité sont
prises en exemple par le Christ (Matthieu 18, 3-4); et celui pour lequel le Christ
a une préoccupation particulière (Matthieu 18,6 ; Marc 9,37).