Les libéraux ont besoin de remettre en question les dogmes, les certitudes toutes faites, les carcans religieux… Ils ont souvent été marqués, blessés ou insupportés par l’hypocrisie religieuse, le christianisme étroit d’esprit à tendance sectaire ou les attentes déséquilibrées et manipulatrices de manifestations surnaturelles. Souvent bien sûr, même inconsciemment, c’est aussi (et surtout ?) un astucieux positionnement intellectuel pour s’auto-justifier de ne pas se soumettre à Dieu et à Sa Parole.
De l’autre côté, les fondamentalistes ont besoin de certitudes, de bases morales et spirituelles solides dans un monde largement hostile à Dieu, relativiste et inconscient de sa futilité. Leur recherche de soumission à une Parole transcendante serait un témoignage d’humilité si cette recherche ne tournait pas à la névrose paranoïaque et orgueilleuse contre le reste du monde (et des chrétiens).
Pour tout vous dire, je suis un peu libéral et un peu fondamentaliste avec des phases de ma vie où je fus plus l’un que l’autre. Je crois que l’équilibre ne peut se vivre que dans une grande discipline de lecture de la Parole, associée à une très profonde vie de prière et une foi vécue intensément dans l’action.