Ce dont témoignent les Ecritures c’est que Christ est réellement mort et ressuscité au bout de trois jours. Où était-il ? Vraisemblablement dans l’hadès en grec (Actes 2,27), c’est-à-dire au séjour des morts, dans les profondeurs de la terre (Matthieu 12,40, Ephésiens 4,9). Le credo (symbole des apôtres) affirme qu’il est « descendu aux enfers », c’est-à-dire effectivement au séjour des morts, à ne pas confondre avec ce que l’on entend habituellement par « enfer » au singulier, qui est la destination des Hommes après le jugement (le « lac de feu » en Apocalypse de 20,14, « la géhenne » en Matthieu 25, 41). Malheureusement, les traductions de Bible ne rendent pas toujours compte des différences entre « les enfers » et « l’enfer ». Christ serait donc descendu jusqu’à ce lieu où les morts sont en attente de ce jugement qui déterminera leur destination éternelle. Pourquoi cela ? 1Pierre est à ce sujet assez énigmatique… on trouve l’idée selon laquelle Jésus après sa mort aurait prêché « à des esprits en prison » (3,19), « aux morts » (4,6). Mais le sens de ce passage est très controversé (prédication à des anges déchus ? Aux Hommes qui ont été condamnés au moment du déluge ?…). Mais ce qui est me semble-t-il important c’est que, là où il est placé dans le credo, l’affirmation selon laquelle Jésus est descendu aux enfers rappelle la réalité de sa souffrance et de sa mort. Si Christ a subi de telles souffrances, de telles épreuves, une mort si réelle jusqu’à faire l’expérience du séjour des morts, et qu’il en a été libéré par la résurrection, alors ceux qui sont en union avec Lui peuvent être assurés de pouvoir expérimenter la même libération des souffrances, des épreuves et de la mort. Mort qui, dans la Bible, désigne bien plus que la mort physique, mais tout ce qui au fond nous sépare de notre Créateur et de la vie à laquelle Il nous appelle. Christ a accompli cette œuvre salvatrice, acte d’amour (Romains 8, 39) car tel était le plan de Dieu (Galates 4, 4-7).