Croyant, mais aussi pratiquant !
Série de témoignages de personnes qui sont (re)venus à Christ et à son Eglise.
L’Eglise parfaite, elle n’existe pas
Christiane, 71 ans
J’en ai parcouru des communautés… Je cherchais l’Eglise parfaite. Comme je ne l’ai pas trouvée, j’ai tout arrêté. Après plus de dix ans de « désert », j’ai lu dans une brochure cette formule amusante : « Si jamais vous trouvez l’Eglise parfaite, n’y entrez pas, car elle ne le serait plus ». Je n’ai fait ni une ni deux et je suis allé à l’Eglise la plus proche de chez moi. C’est ma paroisse désormais. Et je l’aime comme elle est, avec son sourire et ses cernes, avec ses joies et ses colères. Il y a une autre petite phrase que j’aime bien, toujours dans ma brochure : « L’Eglise, on n’y trouve que ce qu’on y apporte ». Ça aussi c’est vrai.
Nudiste, mais pas pratiquant
Joël, 67 ans
Je me suis aperçu que, quand je disais que j’étais croyant, mais pas pratiquant, c’était aussi bizarre que de dire que j’étais nudiste, mais pas pratiquant : je ne me promène jamais tout nu hormis chez moi, et encore dans la chambre ou la salle de bain, le temps de m’habiller. Ça ne fait pas de moi un nudiste pour autant. Soit c’est quelque chose d’important pour moi et je le fais vraiment, soit c’est le cadet de mes soucis, en réalité. A l’époque, la foi était pour moi le dernière des préoccupations, celle à laquelle on pense une fois qu’on a épuisé tout le reste. Autant dire, pas très souvent.
Pas meilleurs que les autres !
Marine, 15 ans
Quand tu vois les gens qui vont à l’Eglise, au début, tu es un peu effrayée. Avec mes amies on disait : « Mais, ils ne sont pas meilleurs que les autres ». C’est un pasteur que ma mère connaît qui m’a dit un truc qui fait réfléchir : « Imagine comment ils seraient, tous ces gens, si ils n’y allaient pas, au culte… ». Ça m’a fait penser que c’est vrai dans plein de situations : c’est pas parce que certains hommes politiques sont pourris qu’il ne faut pas aller voter ; c’est pas parce qu’il y a des athlètes qui se dopent que j’arrête le sport.
Libre d’aller au culte… tous les dimanches
André, 44 ans
Ah, liberté, liberté chérie. Chaque dimanche, je suis libre d’y aller ou pas. Et je pensais que ma liberté se jouait surtout dans le fait de… ne pas y aller. J’avais des justifications qui me font rire aujourd’hui : « Le protestant est libre par rapport aux institutions. Le culte est une institution. Donc, en n’y allant pas, je suis un bon protestant ». Excusez du peu ! Je redécouvre aujourd’hui une nourriture spirituelle nouvelle, et je suis désormais libre d’aller au culte… tous les dimanches. Avec beaucoup de joie.
Est-ce que je fais mes courses une seule fois par an ?
Rosette, 37 ans
Tu comprends, le culte, c’est comme ma nourriture pour toute la semaine. Est-ce que je pourrais tenir en ne faisant mes courses qu’une seule fois par an ? Noël seulement, ou même Pâques en plus, c’est pas suffisant, c’est pas nourrissant. Quand tu dis, dans le Notre Père : « Donne-nous notre pain quotidien », il faut bien aller le chercher, ce pain ; on le reçoit, mais on ne nous le met pas dans la bouche directement !
En fait, j’ai le temps
Stéphane, 32 ans
Quand j’ai commencé à travailler, c’était très dur au début. Le dimanche, c’était mon seul jour pour dormir. Alors pas question d’aller au culte. Il faut choisir, c’est une époque de la vie. Je me disais que j’irais plus tard, quand dans ma vie ce serait moins la course. Mais, vu mon métier et mon mode de vie, je crois qu’il faudrait que j’attende la retraite à cette condition. Pour moi, ça a plutôt été une question de volonté et d’organisation. Si je veux y aller, je peux. Et si je ne veux pas, alors, je trouve des tas de bonnes raisons de ne pas me lever. En fait, j’ai le temps.
Quel regard les autres allaient porter sur moi ?
Eliane, 54 ans
J’ai été baptisée, confirmée, j’ai été dans les activités de jeunes, je me suis mariée à l’Eglise, tout comme il faut. Et puis la vie a fait que je me suis arrêtée de venir. Mais vers 40 ans, quand mes enfants étaient en âge de recevoir une instruction religieuse à leur tour, j’ai voulu revenir. En fait, je me sentais bêtement coupable. Quel regard les autres allaient porter sur moi, surtout ceux qui m’avaient connue « à l’époque » ? Mais je n’ai pas du tout senti ce regard de jugement, bien au contraire, c’étaient des sourires, un peu comme dans l’histoire du Fils prodigue, finalement.
Curieux, puis intéressé, puis passionné
Fabien, 19 ans
Au début, c’est par curiosité que je suis venu. Je ne peux pas dire que j’avais vraiment la foi. Je voulais voir. J’avais un a priori favorable sur les protestants. Mais qu’est-ce que j’allais faire au milieu de tous ces gens ? Pourvu qu’ils ne me posent pas trop de questions ! Et en fait, ça m’a intéressé. J’ai pris des contacts, je me suis fait des amis, je me suis mis à lire la bible avec les autres jeunes et maintenant, je peux vraiment dire que je suis chrétien parce que j’ai découvert les merveilles de Dieu. Je ne suis même plus curieux ni intéressé, mais je suis passionné.
J’y vais, et j’invite des amis, même
Laure, 34 ans
La paroisse, j’y suis depuis que j’ai été au culte… dans le ventre de ma mère. C’est ma deuxième famille. C’est évident d’y aller. C’est un réflexe, comme de se lever le matin. Heureusement qu’un jour, dans la prière, j’ai vraiment été saisie par ce que je crois être la présence de Dieu. Ça a changé ma vie, mes habitudes. Parfois, pour rire, je dis que j’étais à l’époque « pratiquante, mais pas croyante ». J’ai eu la chance de vivre le « Déclic ». Maintenant, je suis les deux : croyante et pratiquante. Le culte ? J’y vais et j’invite des amis, même. Je ne peux plus garder ça pour moi seule.