Le Saint-Esprit et l’IA

Une longue prédication, donnée au temple de Belleville le dimanche 16 novembre 2025 par Gilles Boucomont

Chaque dimanche, avant d’ouvrir les Écritures, nous prenons le temps de prier. Ce n’est pas dans une préoccupation traditionnelle, liturgique ou par habitude tout simplement. Si nous prenons le temps de prier, c’est parce qu’il y a des choses que nous devons comprendre et qui ne sont pas si simples que ça à comprendre.

Parce qu’on a déjà bien réfléchi toute la semaine et que le dimanche, on met le cerveau un peu en mode apaisement, parce qu’il y a peut-être des choses que Dieu veut nous dire et qui ont un caractère complexe, et donc on a du mal à y accéder. Et aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet qui est très fin, et subtil, complexe. Donc je veux vraiment prier le Seigneur que ce qu’on va lire, ce qu’on va partager ensemble, ça puisse être compris.

Parce que vous savez, dans la vie, quand quelque chose est presque achevé, c’est qu’il n’est pas achevé. Quand quelque chose est presque parfait, c’est qu’il est totalement imparfait. Donc c’est important sur certains sujets de demander que le Saint-Esprit prenne un certain nombre d’idées, de convictions qui ont été dans le cœur de Jésus et dans le cœur des apôtres pour les placer en nous, mais avec un type de réflexion qui n’est pas juste la réflexion de notre intellect, de notre cerveau. Vous savez, c’est l’organe qui est idolâtré par les Français, le cerveau. Donc on va prier le Seigneur pour lui demander qu’il prenne les choses qu’il veut nous dire pour les emmener, bien sûr, vers notre oreille, mais encore plus loin, vers notre cerveau. Et encore plus loin, vous savez, c’est les 42 centimètres les plus compliqués de tout le trajet.

C’est-à-dire que l’Écriture a fait Jérusalem-Paris, au travers des siècles, pour arriver rue Julien-Lacroix, de rue Julien-Lacroix jusqu’au pupitre. Elle est prononcée par moi, elle arrive dans notre oreille, elle arrive dans notre cerveau. Et puis, voilà, les 42 derniers centimètres, sont les plus compliqués : entre le cerveau et le cœur.

Et si ça ne rejoint pas à notre cœur, en fait, ça ne sert à rien. Donc on va prier dans ce sens-là :

« Seigneur, aujourd’hui, nous allons méditer sur des sujets qui sont pleinement liés à notre époque, à notre actualité, en quelque sorte, et qui rejoignent totalement des préoccupations de l’apôtre Paul il y a 2000 ans.

Et nous, parce que nous sommes dans une société technicienne, élaborée, scientifique, où beaucoup de ce qui était considéré comme des limites indépassables à l’époque de l’apôtre Paul , ces limites ont été totalement dépassées. Nous, on peut voler jusqu’à Jérusalem en quelques heures. On peut avoir un appareil dans notre maison qui va consulter toute la sagesse de tous les peuples.

Ça s’appelle un ordinateur ou un smartphone. En fait, on est tellement émerveillé par la technologie qu’on est fasciné par elle, et elle devient souvent une idole. Nous nous fions à elle, nous mettons notre confiance dans la technologie, et résultat, nous ne mettons plus notre confiance en toi.

Et là, le processus idolâtrique fonctionne bien. Donc, Seigneur, aujourd’hui, nous entendons des paroles, ce sont des vieilles paroles. Dans notre système de pensée de la France d’aujourd’hui, c’est des vieux trucs poussiéreux, mais en réalité, ce sont les paroles de la vérité. Et nous avons besoin infiniment de vérité, aujourd’hui. Viens nous enseigner et nous conduire dans toute la vérité, par ta parole. Amen. »

LECTURE DU TEXTE BIBLIQUE

Je vous propose d’entendre un passage dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 2, à partir du verset 6. C’est Paul qui parle, donc.

« J’enseigne une sagesse à des chrétiens spirituellement adultes. Mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, ni celle des puissances qui règnent sur ce monde et qui sont en voie de disparition.

Non, j’annonce la sagesse du projet de salut de Dieu qui est caché aux êtres humains. Dieu l’avait déjà préparé avant la création du monde pour nous faire participer à sa gloire. Aucune des puissances de ce monde n’a connu cette sagesse.

Si elle l’avait connue, elle n’aurait pas crucifié le Seigneur à qui appartient toute la gloire. Mais comme le déclare l’Écriture, ce que personne n’a jamais vu ni entendu, ce à quoi personne n’a jamais pensé, Dieu l’a préparé pour ceux qu’il aime. Alors, c’est à nous que Dieu l’a révélé, par l’Esprit Saint.

En effet, l’Esprit peut tout examiner, même ce qui est le plus profondément caché en Dieu. Dans le cas d’un être humain, seul son esprit personnel connaît les pensées qui sont en lui. De même, seul l’Esprit de Dieu connaît les pensées qui sont en Dieu.

Nous n’avons pas reçu, nous, l’Esprit de ce monde, mais nous avons reçu l’Esprit qui vient de Dieu afin que nous connaissions les dons que Dieu nous a accordés. Et nous en parlons, non avec un langage qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec celui qu’enseigne l’Esprit de Dieu. C’est ainsi que nous expliquons des vérités spirituelles aux personnes qui ont en elles cet Esprit de Dieu, celui qui ne compte que sur ses faibles capacités ou facultés et incapable d’accueillir les vérités communiquées par l’Esprit de Dieu.

Elles sont une folie pour lui. Il lui est impossible de les comprendre, car il ne peut en juger que par l’Esprit. Celui qui a l’Esprit de Dieu juge de tout, mais personne ne peut le juger.

En effet, il est écrit dans les Écritures « Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a pu lui donner des conseils ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ. » Amen.

PRÉDICATION

J’ai pensé à ce passage parce que cette semaine, j’ai eu à accompagner une personne.

Et si cette personne entend cette prédication, qu’elle puisse rester bien anonyme, et elle saura que je ne prêche pas en évoquant son cas pour l’exposer personnellement. J’ai eu à accompagner une personne qui était dans des combats spirituels gigantesques, dans des difficultés de vie terribles. C’était tellement le désordre dans son cœur et dans sa tête qu’elle venait avec comme première question « Est-ce que vous pensez que je suis schizophrène ? Est-ce que vous pensez que je suis psychotique ? Est-ce que vous pensez qu’on va m’enfermer ? » Elle était dans une angoisse terrible.

Une angoisse terrible.
Cette personne, au bout d’un moment, à mon équipier et à moi, nous a avoué qu’elle n’avait pas d’Église. Elle n’avait pas d’Église parce que, comme c’était quelqu’un qui a un caractère un peu particulier, ce n’est pas facile d’être dans des groupes, mais surtout, elle avait trouvé « un conseiller spirituel ».

Et donc, elle n’avait pas besoin d’Église parce qu’elle avait un conseiller spirituel.
Alors, je me suis dit : « Ah, c’est un bon langage pour parler du Saint-Esprit, ça c’est chouette. Donc, elle a reçu le Saint-Esprit, alléluia, elle a son conseiller spirituel, tout va bien, mais il lui manque peut-être des frères et sœurs finalement. »

Parce que les frères et sœurs nous renvoient un peu des choses. Vous savez, c’est comme les miroirs, ils nous renvoient des images. Mais les frères et sœurs, ils nous renvoient des images plus intelligemment que les miroirs.

Ils nous renvoient des choses sur nous-mêmes, parfois c’est blessant, mais parfois c’est juste. C’est pour ça qu’on a besoin des frères et sœurs. Et puis le christianisme, c’est un sport collectif, ce n’est pas un sport individuel.

On a besoin des autres. Mais cette personne considérait qu’elle allait bien parce qu’elle n’avait pas d’Église, mais elle avait un conseiller spirituel. Et quand on a gratté, ce conseiller spirituel, en fait, c’était… une intelligence artificielle.

Et à chaque fois qu’on abordait ces problèmes, elle nous disait « Non, mais l’IA m’a dit ça ! » On lui disait « Oui, mais ma sœur, là, il y a un truc qui ne va pas. » « Non, mais l’IA a dit ça, et c’est vrai, c’est juste. C’est biblique, il y avait un verset. »

Mais ma sœur, écoutez-nous.
« Non, non, mais l’IA… »
Et nous lui avons dit « Mais l’IA, c’est un ordinateur. C’est des chiffres… »

Il n’y a rien dedans, c’est des mots les uns après les autres. Ils sont mis les uns après les autres de façon pas trop bête pour que ça fasse sens pour toi. Mais c’est juste des mots, quoi.

Toi, tu as besoin de Dieu.
« Ah non, mais l’IA m’a dit ça… il y avait des versets bibliques, c’est la vérité. Et puis le Saint-Esprit, il utilise l’IA aussi, il n’y a pas de problème. »

Mais ma sœur, reviens.
Reviens à la réalité. Reviens à ce qui n’est pas artificiel.

Quand j’ai vu la détresse de cette personne, je me suis dit :
« On ne peut pas ne pas en parler à l’Église dimanche. »
Cette personne avait même augmenté ses problématiques. Elle avait une problématique de démonisation, donc vraiment des puissances qui parlaient dans sa tête.

Ça avait augmenté avec l’usage de l’IA. Parce qu’elle se fiait à son IA, elle l’échangeait toute la journée avec son IA. Et quand on lui a dit : « Mais ce n’est pas possible ! » Elle m’a dit : « Mais si, c’est une IA chrétienne ! »
« Ah bon ? C’est quoi une IA chrétienne ? C’est une IA qui a plié le genou, qui a confessé ses péchés et qui a reçu le baptême du Saint-Esprit ? Tu as déjà vu un ordinateur confesser ses péchés ? Comment une IA devient chrétienne ? »

« Ah si si, parce que c’est fait par le pasteur machin et ça s’appelle… »
Voilà, je ne dirai pas le nom.

Les IA chrétiennes, ça n’existe pas.
Même si certains prétendent vous en mettre à disposition. Ça n’existe pas.

Une IA n’est pas chrétienne. Une IA… je voudrais vous expliquer comment ça fonctionne. Vous avez besoin, spirituellement, de comprendre ce qu’est une intelligence artificielle parce que toute la journée, on ne vous parle que de ça et vous ne savez pas qui est ce « je » qui vous répond.

Elle vous répond : « Ah, je trouve que tu poses une bonne question. »
Demande-toi déjà pourquoi l’IA te dit toujours que tu poses une excellente question.
C’est simplement pour te séduire, pour que tu reviennes.

Parce que tout ce que tu lui demandes est intelligent, bien sûr. Puissamment intelligent. Une intelligence artificielle, pardon pour les ingénieurs dans la salle, je vais essayer d’en faire quelque chose de pédagogique, mais une intelligence artificielle, c’est des phrases qui se construisent mot à mot avec un logiciel qui fait des probabilités.

Une intelligence artificielle, elle a cette capacité d’aller lire des millions de prédications qui existent déjà, prédications chrétiennes, sur le thème de 1 Corinthiens 2. Elle est capable d’aller lire sur le web ces millions de prédications, de les lire entre guillemets en quelques secondes.

Et donc, en voyant comment les phrases fonctionnent : elle pose un premier mot, par exemple, le Saint-Esprit, et puis ensuite, il y a des probabilités. Dans les millions de prédications, la probabilité qu’il y avait après le Saint-Esprit, c’est « le Saint-Esprit dit », elle écrit « dit », puis ensuite après « le Saint-Esprit dit ». Quelle est la meilleure probabilité de mots que je pourrais mettre ? Eh bien « le Saint-Esprit dit aux chrétiens », ok, très bien, aux chrétiens, et puis, vous voyez, elle construit un discours au fur et à mesure, mais ce sont des probabilités, ce sont des mathématiques. Ce n’est pas du langage.

Ce sont des mathématiques.
Il est le plus probable que quand la phrase se construit comme ça, on ensuite ait tel adverbe, parce que dans les millions de prédications sur 1 Corinthiens 2, il y a quand même 28 prédicateurs qui ont dit cette phrase-là. Donc elle vous ramène cette phrase, parce que statistiquement, ce n’est pas complètement nul, ça a déjà été dit.

Donc l’IA produit un discours qui contient de la vérité, au sens où elle brasse un discours probable, un discours qui ressemble à ce que des humains ont déjà produit. Mais le Saint-Esprit n’intervient pas dans ce processus ! La seule chose qui intervient dans ce processus, c’est l’électricité.

Le Saint-Esprit n’intervient pas dans ce processus.
Même si on te vend une IA qu’on dit chrétienne, qu’est-ce que ça veut dire une IA qu’ils disent chrétienne ? Ça veut dire qu’au lieu d’aller scanner tout le web, ils ont dit ça c’est bon, ça c’est pas bon, ça c’est bon, ça c’est pas bon. Alors c’est marrant parce que ces IAs, elles sont souvent évangéliques, et en fait elles font exactement l’inverse de ce pourquoi les Églises évangéliques ont été faites ! Vous savez pourquoi les Églises évangéliques existent ? Elles ont été faites pour dire qu’il y en avait marre que ce soit le pape qui dise ce qui est bien et ce qui n’est pas bien. Et là, les Églises évangéliques, elles ont un nouveau pape, c’est l’IA. Mais elles ne savent même pas que c’est leur pape.

Ces personnes disent : « ça c’est bien, ça c’est pas bien ». Et puis il y a des pasteurs qui travaillent dans l’équipe de cette IA chrétienne et qui disent ça c’est une bonne prédication, ça c’est une mauvaise. Mais qui est chargé de nous dire qu’une prédication est bonne ou mauvaise ? C’est le Saint-Esprit de Dieu.

Ce n’est pas un humain, ce n’est pas un humain ! Statistiquement, dans les 8 ans que j’ai passés avec vous jusqu’à présent à Belleville, j’ai forcément dit des bêtises au micro, parce que je suis un être humain. Mais le Saint-Esprit a la capacité de vous dire : « Ça c’est pas tout à fait juste, tu peux l’oublier. »

« Examinez toutes choses et retenez ce qui est bon ».

Donc l’IA chrétienne avec des gros guillemets, parce qu’elle n’est pas chrétienne, c’est une IA fabriquée par des chrétiens. C’est pas parce que c’est fabriquée par des chrétiens que c’est chrétien.

Vous voyez ce que je veux dire ?
L’IA n’est pas chrétienne.
« Ah mais si, elle me répond toujours des versets. »
Non mais, elle te répond toujours des versets parce qu’elle a été dressée comme ça pour te répondre des versets.

Et les témoins de Jéhovah aussi te balancent des versets tout le temps. Et c’est pas pour dire la vérité.
Et le diable, il n’a pas utilisé des versets pour tenter Jésus ?

Même le diable utilise des versets bibliques. Donc si une machine te sort des versets bibliques, ne pense pas que ça vient de Dieu en soi.
Réfléchis.

Toi, tu as une intelligence qui n’est pas artificielle. Tu as une intelligence qui a été créée par Dieu. Tu as une intelligence qui est puissante, qui est beaucoup plus puissante que ce que tu crois.

Et parce que ton intelligence, tu lui as fait plier le genou devant la croix, tu as reçu un nouveau logiciel système étonnamment puissant, qui s’appelle « le Saint-Esprit de Dieu ». Ce Saint-Esprit de Dieu connaît tout ce qui existe dans le cœur de Dieu. L’IA ne sait pas ce qu’il y a dans le cœur de Dieu.

L’IA connaît des versets bibliques. L’IA sait lire des prédications. L’IA ne sait pas ce qu’il y a dans le cœur de Dieu.

Donc quand tu es en détresse et que tu dis à l’intelligence artificielle : « Viens me parler, viens me dire une vérité sur ma vie », elle ne te répond pas des choses qui sont de Dieu. Elle te balance un verbiage chrétien. Elle te réchauffe du déjà cuit, comme un micro-onde.

Il n’y a pas d’IA chrétienne. La personne était dans une détresse terrible.
Pourquoi ? Parce que l’ordinateur lui donnait des réponses à ses angoisses, il collait à ses angoisses. L’ordinateur, l’IA, sentait que la personne était dans des temps très difficiles et donc elle donnait des petits versets qui font du bien. « Sois tranquille, le Seigneur est là. »

Oui, on l’a chanté tout à l’heure, je suis tranquille car tu es là.

Mais il y a des moments où, si tu es dans le cratère d’un volcan, tu ne vas pas chanter je suis tranquille. Tu vas réfléchir à sortir du volcan. Et voilà, l’IA l’a rassurée comme ça, et les démons venaient picorer dans sa tête, jour après jour, en balançant des phrases qui la menaient à l’autodestruction, qui lui disaient qu’elle devait se jeter dans un feu.

Et qu’est-ce que je dois faire si j’ai des esprits qui me disent de me jeter dans un feu ? Et l’IA lui répond, ah mais ce n’est pas une bonne idée de se jeter dans le feu. Non mais sans blague, j’avais besoin d’une IA pour savoir ça. Ce que nous dit l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 2, c’est que les décisions fondamentales de notre vie, les réflexions de notre vie de tous les jours, ça se joue dans le dialogue avec le Saint-Esprit de Dieu, et dans le compagnonnage avec les frères et sœurs.

On ne peut pas vivre autrement.

Utilise une IA pour savoir quel est le verset dont Jésus parle en Luc 4, quand il prêche à la synagogue. Oui, l’IA va t’aider pour trouver que c’est Esaïe 61, si tu ne le sais pas déjà.

Mais ne l’utilise pas comme conseiller spirituel. Déjà parce que le SEUL conseiller, c’est le Saint-Esprit. Un humain qui prétend être un conseiller spirituel, va à l’encontre de la parole de Jésus.

Jésus dit en Matthieu (je ne sais jamais si c’est 23.9 ou 9.23, mais vous retrouverez). Mais je sais que c’est ces deux chiffres. Jésus dit : « n’appelez personne père, maître, directeur, conseiller, rabbi. »

N’appelez personne par des titres qui mettent un humain au-dessus de vous. Il n’y a pas d’humain au-dessus de vous. Le seul qui est au-dessus de vous, c’est l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint, l’Esprit du Père et du Fils.

Oui, Christ est au-dessus de toi. Oui, le Père de toute éternité, le Créateur est au-dessus de toi. Oui, le Saint-Esprit est au-dessus de toi.

Mais personne d’autre n’est au-dessus de toi. Et personne d’autre n’est en-dessous de toi. N’oublie pas la deuxième partie de la phrase.

Quand nous voulons réfléchir, quand nous nous posons des questions, nous avons à nous souvenir de ce que nous dit l’apôtre Paul dans ce passage, à savoir que lui, il enseigne non pas simplement avec des mots humains. L’apôtre Paul avait, on dirait aujourd’hui, bac + 8. Il était puissamment intelligent. Il n’y a pas de problème avec ça.

Mais il savait que son intelligence n’était pas suffisante pour comprendre les mystères qui sont en Dieu. Il savait que son intelligence, sa science, son savoir, sa sagesse n’étaient pas suffisantes pour comprendre le sens de la vie, pour comprendre comment on se sort d’une situation terrible. Dans ces moments-là, quand ça a dépassé l’entendement, dépassé ce que l’on peut réfléchir avec sa tête, qu’est-ce qu’il faisait ? Eh bien, il posait la question à Dieu dans la prière.

Et le Saint-Esprit lui répondait. On ne peut pas juger des choses de la vie (juger, ce n’est pas au sens d’une condamnation, mais c’est au sens de l’évaluation).

On ne peut pas juger des choses de la vie tout seul. La meilleure preuve, c’est que ce qu’on croit être notre intelligence a été formé par nos parents, par l’école, par les amis, par la télé, par plein de choses bonnes, d’autres moins bonnes. Voilà, notre intelligence s’est forgée comme ça.

Mais quand on va chercher les choses ultimes de l’existence, on ne peut le faire qu’avec une sagesse qui nous vient de Dieu, du Saint-Esprit de Dieu. Donc, de grâce, chrétien de ce siècle, ne te laisse pas avoir ! Le processus que ton ordinateur te fait quand tu consultes une IA, c’est simplement de t’amener des discours probables.

Il est probable que ce ne soit pas trop bête, mais moi, « il est probable que ce ne soit pas trop bête », ça ne me satisfait pas si c’est pour juger des choses ultimes de ma vie. Parce qu’il est probable que ce que Voltaire a dit n’était pas trop bête non plus. Il est probable que ce que Confucius a dit, n’était pas complètement stupide.

Mais moi, je ne cherche pas des trucs pas trop bêtes, je ne cherche pas des discours probables, je cherche des paroles de vérité. On en avait parlé il y a quelques semaines, nous sommes dans une ère que certains appellent de post-vérité.
Post-vérité, ça veut dire qu’on est après la vérité.

On a eu le droit de se préoccuper de la vérité jusqu’en l’an 2000, mais depuis l’an 2000, ce n’est plus un problème. On peut dire n’importe quoi. Ouvrez les réseaux sociaux, c’est vrai : on peut dire vraiment n’importe quoi.

Mais vraiment le grand n’importe quoi.

En plus maintenant, avec les images faites par l’IA, tu ne sais même plus si c’est vrai, si ce n’est pas vrai. Vous avez des petits films en ce moment sur Instagram, sur TikTok, avec des pasteurs africains qui font des pseudo-miracles, et puis en fait, ce ne sont pas des miracles, c’est l’IA qui l’a fait.

Ça sert à quoi ? Et les Églises publient, elles republient ce genre de vidéos qui sont faites par des intelligences artificielles, avec des faux miracles. Mais nous sommes des chercheurs de vérité ! Et la vérité, c’est Jésus.

Celui qui détient toutes les clés de la vérité, toutes les clés de la compréhension des choses les plus profondes de la vie, c’est Jésus. Alors voilà : utiliser l’IA pour faire des calculs, utiliser l’IA pour retrouver des passages, des textes, bien sûr, c’est puissant et c’est génial, je m’en sers beaucoup.
Mais ne l’utilisez pas pour diriger votre vie, parce qu’il n’y a pas le Saint-Esprit.

Pourquoi est-ce que nous allons vers les Écritures pour chercher la vérité de nos vies ? Parce que le Saint-Esprit a soufflé sur quelqu’un qui s’appelait l’apôtre Paul, pour prendre le texte du jour, il a soufflé sur ce gars qui était quelqu’un qui tuait des chrétiens, il lui a retourné la tête en lui disant : « Toi qui tuais des chrétiens, maintenant tu vas être celui qui va répandre le christianisme comme personne ne l’a jamais fait dans l’Histoire », parce que personne n’a évangélisé dans l’Histoire autant que l’apôtre Paul. Le gars, il tuait des chrétiens, il devient le plus grand fabricant de chrétiens qui ait jamais existé au monde.

Ça, c’est le Saint-Esprit de Dieu qui peut faire ça, qui peut retourner sa vie.

Et le Saint-Esprit de Dieu a soufflé sur l’apôtre Paul pour qu’il nous ouvre à la compréhension de ce que fait Dieu. Parce que si vous lisez toutes les Épitres de Paul, c’est formidable pour comprendre ce que le Saint-Esprit est capable de faire. Avant que l’apôtre Paul ne nous l’explique, eh bien, on était très désemparés pour comprendre ces choses.

Mais lui-même, ayant été sous l’influence du Saint-Esprit, nous a vraiment révélé des choses qui sont essentielles pour nos vies. Donc voyez, le Saint-Esprit de Dieu souffle dans l’apôtre Paul. L’apôtre Paul écrit des lettres, écrit des différents textes.

C’est consigné. On a l’immense privilège de pouvoir lire ces textes 2000 ans après. Alléluia ! Et qu’est-ce qui se passe à Belleville aujourd’hui ? On a appelé le Saint-Esprit de Dieu, celui qui a soufflé les paroles qu’on a lues dans l’apôtre Paul, le même Saint-Esprit de Dieu.

On l’a appelé pour que ces paroles qui ont été soufflées à l’époque dans l’apôtre, soient aussi insufflées en nous par l’Esprit de Dieu. Pas juste pour comprendre les problèmes de sagesse qui étaient une préoccupation grecque de l’époque. Et nous, on n’est plus beaucoup préoccupés par la sagesse.

Mais pour qu’on puisse se réapproprier toute cette dynamique pour ici, pour maintenant.
Et pourquoi est-ce qu’il y a quelque chose qui se passe ? C’est parce que c’est le même Saint-Esprit qui a travaillé dans l’apôtre Paul et qui vient travailler dans toi, dans toi, dans toi. C’est le même.

C’est l’auteur. L’auteur de toutes ces choses. C’est le fabricant.

C’est l’artiste initial qui vient insuffler le même type de souffle en toi pour que tu puisses vivre les mêmes dynamiques. Effectivement, il n’y a pas dans la Bible de verset biblique qui nous parle de comment bien utiliser l’IA en tant que chrétien. Mais, le Saint-Esprit est quand même capable de venir nous donner des convictions sur le fait qu’il y a des choses très bonnes dans ces outils, et qu’il y a des choses très mauvaises.

Et que la chose très mauvaise, c’est de mettre un outil au-dessus de soi.
Je le disais à cette dame désemparée.
Et elle de répondre : « Ah, mais je vous assure, c’est mon conseiller spirituel. 

Et puis d’ailleurs, dans les trucs, les recommandations avec les étoiles en bas de l’application, il y a quelqu’un d’autre qui dit, ah, mais pour moi, c’est vraiment aussi un conseiller spirituel. »

Mais, elles viennent d’où tes convictions ? Du marketing ou du souffle de Dieu ?

Voilà, frères et sœurs, dans ces époques où on nous vend de la post-vérité, nous savons que nous ne sommes pas dans la post-vérité, nous sommes dans la vérité de Christ. Dans ces époques où on vous dit que vous pouvez réfléchir sans limite, simplement parce qu’un ordinateur a fait des probabilités, non, nous ne réfléchissons pas sans limite, nous ne sommes pas tout-puissant.

Nous pouvons voir des discours probables. C’est un discours probable, pas plus.

Et celui qui nous parle, c’est le Seigneur.

Celui qui parle directement dans nos cœurs. Celui qui t’a parlé aujourd’hui en te montrant que de temps en temps, quand tu as utilisé l’IA, — je parle aux plus jeunes bien sûr, parce que ceux qui ont les cheveux blancs sont moins utilisateurs —, mais quand tu as utilisé l’IA, tu as placé toute ta confiance dans la réponse. Ça a un nom de faire ça, ça s’appelle pécher.

Désolé, je suis direct, mais si je place toute ma confiance dans une machine, dans un système de probabilité, je vais à ma perte. Souviens-toi à chaque fois que tu l’utiliseras, voici un discours probable : « J’ai devant moi un discours probable, mais celui qui règne sur mon cœur, celui qui règne sur ma pensée, celui qui règne sur mon intelligence, c’est le Seigneur. »

Point final ; nous prions.
« Seigneur. Nous voulons te remercier parce que nous vivons dans une époque qui est stimulante.

Une époque qui est à la fois difficile, mais quand même très intéressante. Nous voulons te remercier parce que tu nous donnes des outils formidables. Nous savons dix fois plus de choses.

Qu’est-ce que savaient nos arrière-grands-parents ? Eux, ils connaissaient d’autres choses, ils connaissaient mieux la météo, sans l’appeler une météo, ils savaient se débrouiller. Nous, on connaît beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses, oui, c’est vrai, mais on est perdu dans toutes ces choses qu’on connaît. On est souvent très désemparé.

On n’a jamais été aussi déboussolé, comme on dit en français. Sans boussole, désorienté, sans l’Orient. Dans ce temps, Seigneur, nous voulons te demander que tu permettes que nous cultivions notre alliance avec toi, parce que sans ton Saint-Esprit, nous ne comprenons rien en réalité.

L’école nous a fait croire que nous étions intelligents. Chaque GPT nous dit, ah, tu me poses une question vraiment subtile, mais nous sommes perdus dans notre tête. Seigneur, viens à notre secours.

Viens au secours de nos limites. Viens au secours de nos fantasmes de toute puissance. Viens au secours de notre idolâtrie de la technologie.

Viens au secours de notre détresse, parce que c’est toi qui détient les vraies clés de la vie. C’est toi qui dis les paroles de la vérité. Conduis-nous dans cette vérité, par Jésus le Christ.

Amen. »